L’été a pris ses quartiers et, avec lui, son cortège de petits désagréments saisonniers : moustiques, canicule… Pour passer des vacances sereines, anticipez ses principaux risques et adoptez les bons gestes.
Alcool et soleil ne font pas bon ménage
L’été est généralement synonyme d’apéritifs et de barbecues en famille ou entre amis. Mais, pour votre santé, gare au mélange alcool et soleil !
- L’alcool favorise le risque de déshydratation : quand le thermomètre s’emballe, mieux vaut consommer de l’eau. L’alcool est un vasodilatateur qui entraîne la dilatation des vaisseaux sanguins et provoque une sensation de chaleur. Autre caractéristique : il pousse le corps à éliminer de l’eau par l’urine. L’alcool empêche également l’organisme de réguler sa température interne. Couplé au soleil, il peut être responsable de coups de chaleur, de déshydratation et d’évanouissement. Attention aux maux de tête, nausées et étourdissements annonciateurs.
- Jamais d’alcool avant une baignade : Santé publique France le rappelle chaque année : l’alcool est un facteur de risque pour la noyade. Sous l’effet du soleil et de la chaleur, il monte plus vite au cerveau et accentue la sensation d’ivresse. Il peut également pousser à vouloir faire des exploits alors, qu’au contraire, il les diminue, l’équilibre et les réflexes étant amoindris. Toute personne alcoolisée est également davantage sensible aux chocs thermiques et risque plus facilement l’hydrocution. Le plus sage est de vous abstenir de boire de l’alcool à la plage, sur un bateau et, surtout, d’éviter de vous baigner après un repas trop arrosé.
- Boire de l’alcool augmente la sensibilité aux UV : une récente étude britannique a montré que boire de l’alcool avant et pendant l’exposition solaire rendrait la peau plus vulnérable aux rayons UV. En cause : la transformation de l’éthanol (présent dans les boissons alcoolisées) en un composant toxique entraînant des dommages cellulaires et majorant le risque de cancer de la peau. Le danger est proportionnel à la quantité d’alcool consommée. Mieux vaut donc lézarder avec une bouteille d’eau à portée de main !
5 réflexes pour vous baigner sans danger
La baignade en mer, dans un lac ou une piscine, n’est pas une activité anodine. Chaque année, le ministère de la Santé déplore de nombreux décès par noyade. Pour parer à ce danger, suivez le guide.
- Choisissez des zones de baignades surveillées : dans un lac ou en mer, privilégiez la baignade sur les plages surveillées par des maîtres-nageurs sauveteurs ou CRS. N’hésitez pas à vous renseigner sur les conditions de baignades : météo, marées, vagues, courants, dangers naturels… Respectez les consignes de sécurité (pour rappel, le drapeau vert signifie baignade autorisée ; le drapeau orange, baignade dangereuse ; le drapeau rouge, baignade interdite). Pensez enfin à prévenir vos proches si vous partez nager.
- Rentrez progressivement dans l’eau : plus l’exposition solaire et la chaleur sont intenses et plus le contraste avec l’eau froide ou fraîche est important. Pour éviter tout risque d’hydrocution ou choc thermique de l’organisme, ne rentrez pas trop vite dans l’eau. Évitez de plonger, surtout après une sieste ou un repas. Mouillez-vous toujours le ventre, les bras et la nuque au préalable.
- Soyez vigilant en cas de malaise : ne surestimez pas votre condition physique en partant nager loin et longtemps. Mieux vaut reporter la baignade si vous êtes fatigué ou souffrez de maux de tête, d’essoufflement, de palpitations ou de nausées… Dans l’eau, des frissons, démangeaisons ou crampes peuvent indiquer un début d’hydrocution. Soyez vigilant et sortez immédiatement.
- Restez avec vos enfants ou surveillez-les : saviez-vous que 15 % des décès par noyade accidentelle touchent chaque année les enfants de moins de 6 ans ? Baignez-vous avec les tout-petits et restez à proximité s’ils jouent dans l’eau ou à côté. Vous pouvez sinon désigner un adulte responsable de leur surveillance. Même sur une plage ou dans une zone de baignade surveillée, ne les lâchez pas des yeux, surtout s’ils ne savent pas encore nager. Méfiez-vous également des bouées, brassards et autres jouets flottants qui ne protègent pas de la noyade.
- Évitez les comportements à risque : si possible, ne partez pas nager après un repas copieux et/ou si vous avez bu de l’alcool. Gare aux baignades et plongeons en lac ou rivière, dont l’eau est très froide, et qui peuvent être des zones dangereuses. En cas de danger imprévu ou si vous avez été trop loin, ne luttez pas contre le courant et les vagues pour ne pas vous épuiser. Mieux vaut rester allongé sur le dos pour dégager les voies respiratoires et appelez à l’aide.
5 conseils pour éviter les piqûres de moustiques
Les moustiques, ennemis de l’été, causent bien des désagréments, et les démangeaisons liées à leurs piqûres peuvent être particulièrement pénibles. Conseils pratiques pour éviter leurs attaques.
- Portez des vêtements longs et clairs : en fin de journée ou en voyage dans des zones tropicales, mieux vaut exposer la peau le moins possible. Portez des vêtements couvrants : pantalons ou jupes longues, d’une certaine épaisseur – les moustiques peuvent piquer à travers le tissu. Privilégiez le blanc et les vêtements clairs car ces insectes nuisibles sont plutôt attirés par les couleurs foncées et brillantes qui émettent plus de chaleur.
- Installez moustiquaires et ventilateurs : poser des moustiquaires autour des lits et des fenêtres limite fortement le risque d’attaques en soirée et pendant la nuit. Cette solution naturelle et écologique convient particulièrement aux nourrissons, pour lesquels les insecticides sont contre-indiqués. Vous pouvez également actionner un ventilateur, précieux allié antimoustiques puisque l’appareil disperse les odeurs corporelles qui les attirent et les empêche de voler pour vous approcher.
- Pensez aux bougies et huile essentielle de citronnelle : de toutes les plantes, la citronnelle est la plus réputée comme répulsif antimoustiques. Elle peut être utilisée sous forme de bougie ou d’huile essentielle. Son essence contient en effet du citronnellol et du géraniol, deux molécules actives contre les moustiques. Vous pouvez la pulvériser pour désinsectiser une pièce ou l’appliquer sur la peau en la mélangeant avec une huile de massage.
- Fuyez les zones d’eau stagnante : les moustiques pondent leurs œufs dans les eaux stagnantes. Pour vous en prémunir, éliminez l’eau de vos coupelles de plantes vertes, sceaux, poubelles ou récipients, couvrez-les ou remplissez-les de sable. Évitez aussi de pique-niquer à côté des lacs ou des mares, véritables incubateurs.
- Utilisez un répulsif : ces produits sont les solutions les plus efficaces pour éloigner les moustiques. Il en existe différents modèles en bombe aérosol ou spray. Quatre molécules sont reconnues et certifiées par le ministère de la Santé : le DEET, l’icaridine, l’IR 35/35 et le citriodiol. Vous pouvez en imprégner directement la peau (en évitant le visage) ou les vêtements. Mais mieux vaut demander conseil à votre pharmacien pour leurs précautions d’emploi, particulièrement pour les enfants de moins de trente-six mois et les femmes enceintes.
6 astuces pour éviter le coup de chaleur
La canicule ou une trop forte exposition au soleil peut provoquer la surchauffe de l’organisme. Pour éviter l’insolation ou le coup de chaleur cet été, prenez les devants !
- Hydratez-vous : en été, n’attendez pas d’avoir soif. La déshydratation entraîne maux de tête, douleurs musculaires et crampes. Buvez environ 1,5 litre d’eau par jour pour pallier la sudation et maintenir le corps à une température de 37 °C. Les nourrissons et les personnes âgées présentent plus de risque de déshydratation quand il fait chaud. Donnez régulièrement un biberon d’eau ou le sein au bébé si vous l’allaitez. Proposez fréquemment à boire aux seniors et mettez à leurs menus des aliments riches en eau tels que tomates, pastèques, concombres…
- Évitez les efforts physiques et le sport : même si vous avez l’habitude de courir ou de faire du vélo, en période de canicule ou de forte chaleur, évitez le sport intense ou prolongé. L’exercice à haute dose peut provoquer un coup de chaleur d’effort, également appelé « hyperthermie maligne d’effort ». Si vous êtes malgré tout incapable de vous passer de votre dose d’exercice physique, pratiquez votre activité tôt le matin, à la fraîche.
- Protégez votre tête : en hiver comme en été, la tête est plus sensible au refroidissement et à la chaleur. À la plage ou en balade, protégez votre tête, particulièrement sensible au soleil. Si vous ne pouvez pas rester à l’ombre ou sous le parasol, chapeau à larges bords ou casquette à visière, qui protègent sans envelopper, sont les accessoires à privilégier pour petits et grands. Restez couvert vous évitera maux de tête, fièvre et nausées causés par une insolation.
- Rafraîchissez-vous : Santé publique France recommande de se rafraîchir et de se mouiller plusieurs fois par jour le corps et le visage en période de canicule ou de fortes chaleurs. L’idéal est d’utiliser un brumisateur ou de prendre une douche tiède ou fraîche, mais pas glacée. Le corps devant lutter pour maintenir sa température interne à 37 °C… attention au choc thermique ! Vous pouvez également rester dans une pièce climatisée ou, à défaut, passer quelques heures au frais dans un espace public (centre commercial, cinéma, musée, bibliothèque…).
- Gardez votre logement isolé : quand le thermomètre s’emballe, l’air des appartements ou maisons peut atteindre des sommets. Pour éviter cela, fermez fenêtres, rideaux et volets dès le début de la matinée. Puis ouvrez-les en soirée ou la nuit lorsqu’il fait plus frais. Favorisez les courants d’air au maximum. Profitez-en également pour étendre votre linge dans les pièces de vie. Évitez par contre de vous endormir à côté d’un ventilateur qui risque d’assécher vos sinus et voies ORL.
- Habillez-vous avec des vêtements légers : mais amples, pour éviter de coller à la peau. Privilégiez les tenues adaptées et aérées à base de lin et de coton. Portez des couleurs claires qui réfléchissent les rayons UV.