L’arrivée de l’hiver s’accompagne de l’apparition des épidémies virales, parmi lesquelles la gastro-entérite. Cette infection du système digestif se distingue par une série de troubles déplaisants. Dans la plupart des cas, elle disparaît en quelques heures ou quelques jours. Mais il arrive, surtout chez les plus petits, qu’elle provoque des complications nécessitant une consultation médicale. Quels sont les symptômes de la gastro-entérite ? Comment les surmonter ? Quels sont les gestes de prévention à adopter ? Le tour de la question en quelques points-clés et autres conseils pratiques.
Origine et définition
Les gastro-entérites sont, dans la plupart des cas, d’origine virale. Elles sont donc particulièrement contagieuses, surtout chez les enfants. On les retrouve dans toutes les régions du monde. En Europe, elles apparaissent le plus souvent en hiver, même si des épisodes sont parfois constatés au printemps ou en été. Les virus provoquent une inflammation du système digestif (estomac et intestin grêle). Ils se transmettent principalement par les mains sales, l’eau et les aliments.
Signes distinctifs
Les symptômes de la gastro-entérite sont caractéristiques : nausées, vomissements, maux de tête, diarrhées, fatigue, fièvre, frissons, douleurs d’estomac et/ou musculaires, crampes abdominales, perte d’appétit. Ces manifestations sont, certes, désagréables, mais la gastro-entérite n’est pas, dans la plus part des cas, une maladie grave. Les symptômes surviennent de manière brutale puis disparaissent généralement au bout de 1 à 2 jours, voire 3 maximum, et ils ne portent pas à conséquence pour la santé des malades.
Complications à surveiller
Les nouveaux-nés, les jeunes enfants et les personnes âgées fragiles peuvent ressentir des symptômes plus forts. Il arrive qu’ils souffrent de diarrhées pouvant durer une semaine. Avec un risque à ne pas négliger, celui de la déshydratation. Celle-ci peut en effet intervenir chez les tout-petits en un à deux jours et nécessiter une hospitalisation. C’est pourquoi il faut être attentif en cas de diarrhée aigüe persistante, de forte fièvre et de malaises durables, de présence de sang dans les selles ou les vomissures, de vertiges, de fatigue excessive, ou encore de douleurs abdominales ou stomacales importantes. Dans ces cas, mieux vaut consulter un médecin.
Règles à respecter
Lors de la première journée, évitez d’ingérer de la nourriture, qui sera sûrement rejetée par vomissement. En revanche, face au risque de déshydratation, il faut absolument boire. Eau, bouillon, thé… Prenez-en de petites gorgées, au fur et à mesure. Si cela vous semble impossible, laissez fondre un glaçon dans votre bouche. Pour les jeunes enfants, il existe en pharmacie, des solutions de réhydratation. Lorsque vous vous sentirez un peu mieux, vous pouvez consommer au choix un peu de riz, de pâtes, des carottes cuites, des bananes, des pommes. Évitez les aliments gras (fromage, friture, viande et poisson gras), le lait, les légumes et le coca (qui, malgré les croyances, risque d’aggraver la diarrhée).
Et surtout, reposez-vous, dormez, reprenez des forces. Dans la grande majorité des cas, c’est un mauvais moment à passer, mais vous vous rétablirez rapidement.
Traitements à appliquer
La diarrhée contribue à l’élimination du virus responsable de la gastro-entérite. Malgré ses désagréments, mieux vaut éviter de prendre un médicament destiné à la stopper. En effet, cela favoriserait la multiplication des microbes dans l’intestin et donc la prolongation des symptômes.
Vous pouvez cependant, avoir recours à un anti-sécrétoire, qui réduit l’abondance de la diarrhée (déconseillé pour les enfants et les femmes enceintes), ou à des pansements digestifs. De l’ultra-levure ou des ferments lactiques facilitent la reconstitution de la flore intestinale, tandis que le charbon actif neutralise certains microbes.
Du côté des médecines douces
Si la gastro-entérite guérit spontanément en un à deux jours pour la grande majorité des personnes atteintes, il n’est pas nécessaire de prendre des médicaments. Il existe des remèdes de phytothérapie qui peuvent soulager certains symptômes : le thé noir très infusé contribue à lutter contre les diarrhées, tandis que les infusions de mélisse ou de menthe s’attaquent aux nausées. Certains probiotiques présentent un intérêt pour diminuer la durée ou l’intensité des symptômes. Demandez conseil à votre pharmacien.
Mieux vaut prévenir que guérir
Un certain nombre de gestes et d’actions peuvent éviter une contamination virale telle que la gastro-entérite. Le plus simple, c’est le lavage des mains au savon. Sachant que le virus peut survivre sur des lavabos, des poignées de porte ou sur des aliments durant plusieurs jours, on comprend l’intérêt de se laver les mains avant tout contact avec de la nourriture ou des aliments. Idem après les avoir manipulés, mais aussi après votre sortie des toilettes, après avoir utilisé le téléphone, changé la couche d’un bébé, joué avec votre animal ou avoir emprunté les transports publics.
Pensez à emporter une solution hydro-alcoolique lorsque vous sortez. Mouchez-vous uniquement dans des mouchoirs en papier, à jeter juste après utilisation. Parmi les autres réflexes, pensez à laver soigneusement fruits et légumes, et à nettoyer à la javel les surfaces en contact avec les vomissures ou les selles d’un malade.
Pour que les maux de l’hiver n’aient pas le dernier mot
Au-delà de la gastro-entérite, pour mieux affronter l’hiver et agir en prévention contre les différentes infections et épidémies qui sévissent, quelques principes simples s’imposent.
- Faites le plein de vitamines pour booster votre système immunitaire. Optez pour des aliments sains, variés, équilibrés, et forcez sur ceux qui vous apporteront des vitamines, des oligo-éléments et nutriments essentiels : agrumes, kiwis, carottes, choux, fruits de mer, légumes secs, ail, oignon, poivrons, … N’oubliez pas les amandes, noisettes, noix (pas plus d’une dizaine par jour), graines de tournesol, avocats. N’oubliez pas le miel, les protéines animales (viande, poisson), les œufs…
- Pensez à vous hydrater. Eau, thé, tisanes, soupes…. sont autant de liquides à consommer tout au long de la journée, car une bonne hydratation freine la progression des infections.
- Pratiquez une activité physique. Faire du sport de manière régulière participe à votre équilibre général, permet d’éliminer les toxines et de chasser le stress, tout en « nettoyant » les voies respiratoires.
- Soyez attentif à votre sommeil. En hiver, couchez-vous un peu plus tôt, en essayant de dormir 8 heures par nuit.
- Aérez vos pièces. Chaque jour, ouvrez les fenêtres durant 10 mn au minimum.
- Réglez votre chauffage. Inutile de surchauffer, une température de 20°C est suffisante. Au-delà, l’air devient sec, ce qui agresse les muqueuses respiratoires et les rend plus fragiles face aux infections.