Une grande enquête menée par une équipe de scientifiques australiens a démontré que pratiquer une heure d’activité physique par semaine protégerait de la dépression, peu importe son intensité.
Les chercheurs ont par ailleurs tenu compte des facteurs pouvant affecter un lien potentiel entre l’exercice et la santé mentale tels que :
- les facteurs socio-économiques et démographiques ;
- l’usage de substances ;
- l’indice de masse corporelle ;
- les maladies physiques ;
- et le soutien social ressenti.
Selon les résultats, le sport, même à faible dose, protègerait de la dépression. En effet, les sujets qui avaient indiquer ne pratiquer aucune activité physique au début de l’étude, ont vu leur risque de souffrir de dépression s’accroître de 44 %, en comparaison avec les personnes qui ne faisaient qu’une ou deux heures de sport par semaine.
Les chercheurs ont par ailleurs prouvé que 12 % des cas de dépression auraient pu être écartés, si les personnes avaient pratiqué ne serait-ce qu’une heure d’activité physique par semaine. De plus, on a retrouvé ces bienfaits de façon identique chez les hommes et chez les femmes de tout âge.
Cependant, il faut noter que l’exercice ne protège pas face à l’anxiété : les scientifiques n’ont pas trouvé de lien entre niveau d’intensité de l’exercice et risque de développer le trouble de l’anxiété.
« Nous savons depuis un certain temps que l’exercice a un rôle à jouer pour traiter les symptômes de dépression, mais c’est la première fois que nous sommes capables de quantifier le potentiel préventif de l’activité physique en termes de réduction des niveaux à venir de dépression », explique l’auteur Samuel Harvey du Black Dog Institute et UNSW.
« Les modes de vie sédentaires devenant la norme à travers le monde, et comme les taux de dépression augmentent, ces résultats sont particulièrement pertinents car ils soulignent que même de petits changements quotidiens peuvent entraîner d’importantes conséquences sur la santé mentale », achève le scientifique.
Vous pouvez consulter les résultats de cette étude en ligne, sur le site Internet de l’American Journal of Psychiatry.